Dossier

Agriculture : «La campagne s’installe difficilement»

Mahama Zoungrana, ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire

Le Burkina Faso déploie depuis de nombreuses années d’importants efforts pour juguler la faim et la malnutrition.

C’est dans cette logique que le Gouvernement a placé la sécurité alimentaire au cœur de ses priorités en matière politique de développement économique et social. Lors des échanges de la 7e session de l’Assemblée générale du Conseil national de sécurité alimentaire (Cnsa) tenue le 15 juillet 2014 à Ouagadougou, le ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, s’est voulu rassurant quant à l’efficacité de cette politique dans la lutte contre la faim, même s’il reconnait que la présente campagne agricole a du mal à s’installer.
Quel est l’intérêt d’une rencontre sur la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité alimentaire ? Et quel est l’état des lieux de la sécurité alimentaire à ce jour ? Mahama Zoungrana a répondu aux questions de L’Economiste du Faso.

-L’Economiste du Faso : Quel est l’état des lieux de la sécurité alimentaire à ce jour ?
Il est vrai que la campagne agricole s’installe difficilement mais pour le moment, nous ne sommes pas dans une situation désespérée. Lorsqu’on regarde l’accessibilité des aliments, grâce aux boutiques témoins qui ont été mises en place par le Gouvernement, nous avons une stabilité, sinon une baisse notable des coûts des produits vivriers. Ce qui est extrêmement important. Cela permet de faciliter vraiment l’accès des populations, surtout vulnérables, à l’alimentation. Toute chose qui fait qu’aujourd’hui, si la campagne agricole s’installe comme elle est en train de l’être, et se poursuit, et si la nature faisant bien les choses, les pluies se répartissent bien dans le temps et l’espace, nous allons continuer à renforcer les fondamentaux de la sécurité alimentaire.

– Quel est l’intérêt de cette rencontre sur la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité alimentaire ?
Cette rencontre est d’une importance capitale pour le dispositif de sécurité alimentaire, dans la mesure où elle consacre l’adoption du bilan de mise en œuvre du plan de résilience 2013 et l’adoption du plan de résilience 2014 qui a été révisé suite aux nouvelles informations recueillies par le dispositif de sécurité alimentaire. Elle a permis d’adopter le plan d’action de la politique nationale de la sécurité alimentaire. En rappel, nous avons mis en place une politique nationale de sécurité alimentaire lors de la 6ème session tenue le 3 décembre 2013. Nous avons adopté le document de politique nationale de sécurité alimentaire. Aujourd’hui, l’opérationnalisation de cette politique passe par un plan d’action.
-Comment se fera la mise en œuvre ?
Notre pays s’est engagé dans la réalisation d’une priorité résilience, notamment dans le programme Action globale innovante pour la région (Agir) dont les réflexions sont en cours pour voir quelles sont les priorités qui peuvent être mises en œuvre pour pouvoir lutter contre l’insécurité alimentaire et renforcer la résilience des populations. Et cette session nous permettra de fédérer l’ensemble de nos efforts. C’est le lieu pour nous de solliciter la participation de tous les acteurs, aussi bien les partenaires étatiques, les partenaires techniques et financiers, des organisations de la société civile et les partenaires décentralisés, pour réaliser nos actions.

CD

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