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UEMOA: et de 10 pour la concertation avec les PTF

D’un côté le président de la commission et ses collaborateurs

– Et de l’autre, Ambassadeurs et Institutions internationales accrédités au Burkina Faso

Pour réaliser le point du processus d’intégration que conduit l’Union

Abdoulaye Diop, Président de la commission de l’UEMOA. (Photo: Yvan Sama)

Un tête à tête a eu lieu le jeudi 28 novembre 2024 entre Président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Abdoulaye Diop, entouré de ses collaborateurs, et les partenaires techniques et financiers. C’est une tradition vieille de 10 années qui permet aux deux parties de faire le point de leur collaboration et de la marche de l’intégration dans la sous-région ouest-africaine. « Cette rencontre qui constitue l’une des instances politiques de notre mécanisme de concertation et de coordination m’offre l’opportunité d’instaurer avec vous un dialogue de proximité sur les enjeux, les problématiques, les défis et les avancées d’un processus d’intégration que conduit l’UEMOA », a d’ailleurs Abdoulaye Diop, à l’ouverture des travaux. Plusieurs Ambassadeurs et des représentants d’Institutions internationales accrédités au Burkina Faso étaient de la partie.

Les participants ont eu droit à une synthèse faite de la mise en œuvre des projets par la commission sur financements extérieurs, et à deux présentations sur les sous-thèmes « Modèle économique de l’UEMOA et résilience » et « Perspectives d’approfondissement de l’intégration régionale face aux chocs exogènes ».

La photo de famille des participants . (Photo: Yvan Sama)

La présente rencontre coïncidant avec le 30e anniversaire de l’UEMOA placé sous le thème : « UEMOA, 30 ans : une expérience d’intégration résiliente face aux chocs exogènes », le Président de la Commission a aussi saisi l’opportunité pour réaliser un bref tour d’horizon sur la situation macro-économique et sécuritaire de l’Union. Il en est ressorti que la situation sécuritaire dans l’espace communautaire demeure toujours préoccupante, malgré les efforts fournis par les États et l’ensemble de la communauté internationale. Au plan macro-économique, on peut retenir que l’UEMOA prévoit de bonnes perspectives de croissance économique avec un taux qui devrait s’établir à 6, 2% en 2024 contre 5, 3% en 2023, sous l’hypothèse d’une bonne tenue de la production agricole et du démarrage de la production de pétrole au Sénégal ainsi que le début de l’exportation du brut au Niger.

Les échanges ont porté entre autres sur l’impact des différents projets pour les populations, le choix des projets à financer et surtout la nouvelle configuration de la zone ouest africaine avec la création de l’AES.

Les différentes communications et regards rétrospectifs permettent de conclure qu’en 30 ans, l’UEMOA a réalisé des chantiers importants et enregistré des progrès notables, parmi lesquels, la stabilisation du cadre macro-économique grâce au mécanisme de surveillance multilatérale des économies des États-membres ; l’institution du marché commun à travers la mise en place d’une union douanière et la libéralisation des prestations de services par la libre circulation et le droit d’établissement au sein de l’espace communautaire des ressortissants exerçant certaines professions libérales. L’UEMOA nourrit de grandes ambitions pour sa communauté et s’est inscrite dans de nouvelles orientations ficelées autour de la «Vision 2040 » et son nouveau Plan stratégique 2025-2030 de la Commission dénommé « IMPACT 2030 ».

Moumouni SIMPORE

Encadré

Quid pour l’AES-UEMOA-CEDEAO ?

« L’Union est restée unie avec ses huit Etats. Jusqu’à preuve du contraire, nous continuons à cheminer ensemble à tenir nos réunions ensemble … les conseils des ministres se tiennent à huit. Personnellement J’ai eu la chance de rencontrer les plus hautes autorités de notre Union et chaque fois c’est la réaffirmation de l’appartenance à notre Union et d’engager la commission à poursuivre le travail pour le bien de nos populations, pour le bien de nos Etats.

Ce qui s’est passé ou ce qui va se passer prochainement concernant les états de l’AES, avec la CEDEAO, on attend de voir ce qui arrivera dans quelques semaines et on avisera. Mais ce qui est sûr, au niveau de la commission, nous réfléchissons naturellement à ces questions mais ce sont des questions pour le moment internes ; nous avons des instances au niveau desquelles nous devons partager ces réflexions et recueillir des orientations, des instructions pour le travail à poursuivre.

Au niveau de l’UEMOA, la libre circulation des biens et des personnes continuera à fonctionner normalement car cela figurait dans le Traité avant même qu’il y ait des textes. Pour ce qui concerne la CEDEAO, naturellement, nous tous nous le savons, c’est 15 états, quand un état ou deux états sortent de cette communauté-là, naturellement les règles qui sont édictées ne s’appliquent plus à ces états-là, ça c’est mécanique. Mais mon intime conviction aussi, c’est que des solutions seront trouvées. Quelle que soit l’hypothèse, le souhait le plus fort de tout le monde, c’est qu’on continue de cheminer ensemble, de rester ensemble, aussi bien au niveau de l’UEMOA que de la CEDEAO. Si, naturellement, il y a sorti à la date prévue, je suis convaincu que les états trouveront des mécanismes, des solutions pour que la libre circulation puisse continuer dans l’espace régional, au-delà de l’espace sous-régional que constitue l’UEMOA ». Abdoulaye Diop, Président de la commission de l’UEMOA

 

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