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Projet de mobilité et de développement urbain des villes secondaires : plus de 118 milliards FCFA pour Bobo, Kaya et Ouahigouya

• Les députés de l’ALT ont autorisé l’accord de ratification du projet

• Plus de 1,4 million de personnes bénéficiaires

• L’accent sera mis sur les personnes déplacées internes et les plus vulnérables

Un grand pas dans l’amélioration de la mobilité urbaine dans les villes secondaires du Burkina Faso. Dans sa séance plénière du jeudi 25 juillet 2024, l’Assemblée législative de transition (ALT) a donné son accord pour la ratification de l’Accord de prêt paraphé, le 20 octobre 2023, entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement pour le financement du Projet de mobilité et de développement urbain des villes secondaires (PMDUVS).

L’objectif de ce projet étant d’améliorer la mobilité urbaine, l’accès aux services de base et aux opportunités économiques et de renforcer les capacités institutionnelles de gestion urbaine dans des villes secondaires sélectionnées au Burkina Faso.

Les députés de l’ALT ont autorisé la ratification de l’Accord de prêt pour le financement du Projet de mobilité et de développement urbain des villes secondaires. (Ph: Assemblée)

Pour la mise en œuvre du Projet de mobilité et de développement urbain des villes secondaires (PMDUVS), ce sont les Communes de Bobo-Dioulasso, de Kaya et de Ouahigouya qui ont été retenues sur les bases de la population totale, de la dynamique du transport urbain, du pourcentage de personnes déplacées internes (PDI) sur la population totale, de la complémentarité spatiale et thématique avec les autres projets financés par la Banque mondiale et les autres partenaires techniques et financiers et de l’accessibilité des villes en fonction du contexte sécuritaire actuel. « L’approche centrée sur la population appliquée dans la conception du projet, en mettant l’accent sur les personnes déplacées internes et les plus vulnérables, garantira que la population combinée des trois villes, estimée à 1.430.000 personnes, bénéficiera du projet », a indiqué le gouvernement burkinabè dans l›exposé des motifs.

Ainsi, selon les prévisions du projet, 819.000 bénéficiaires directs, dont 200.000 personnes déplacées, auront accès à des services de base améliorés et 300.000 personnes bénéficieront également d’un meilleur accès aux opportunités économiques. Aussi, 21.000 personnes, dont 12.000 PDI, bénéficieront d›une formation professionnelle et de la fourniture de kits d›entreprise, et 11.000 emplois journaliers, dont 50% pour les personnes déplacées, seront créés tout au long de la mise en œuvre du projet. La présence de l’État sera aussi renforcée grâce à l’amélioration de la capacité des villes à répondre aux besoins de la population, et la Société de transport en commun (SOTRACO) et les ministères sectoriels feront également partie des principaux bénéficiaires.

L’objectif du projet est d’améliorer la mobilité urbaine, l’accès aux services de base et aux opportunités économiques et de renforcer les capacités institutionnelles de gestion urbaine dans des villes secondaires sélectionnées au Burkina Faso. Il sera mis en œuvre suivant 5 composantes. Il s’agit des services et infrastructures de mobilité urbaine. Ce qui va permettre de réhabiliter et de moderniser les routes urbaines et d’améliorer la sécurité routière. La SOTRACO va bénéficier d’une assistance technique et de l’acquisition de bus par le biais d’un partenariat public-privé.

La deuxième composante porte sur les infrastructures urbaines et les services de base. Elle sera axée sur l’amélioration des conditions de vie de la population par la fourniture d’infrastructures urbaines sûres, résilientes, vertes, inclusives et de services socioéconomiques, en utilisant une approche spatiale et centrée sur la population qui prend également en compte la vulnérabilité aux chocs climatiques. Les cadres existants de planification de la mobilité urbaine et du développement urbain seront mis à jour pour garantir l’utilisation durable et résiliente au changement climatique des terres urbaines le long des corridors sélectionnés et le renforcement institutionnel à travers la composante « Renforcement institutionnel ». « Gestion de la mise en œuvre, suivi et évaluation du projet » et « Intervention d’urgence » sont les composantes qui complètent la liste.

Le PMDUVS sera financé par la Banque mondiale sous forme de crédit à 118.925.004.100 FCFA. Il est attendu du projet que 65.000 personnes bénéficient quotidiennement de l’amélioration de la mobilité urbaine sur les lignes de transport public sélectionnées, que 250.000 personnes bénéficient de l’amélioration des routes résilientes au climat, 819.000 personnes aient un meilleur accès aux services de base.

Il est aussi prévu que 300.000 personnes disposent d’un meilleur accès aux infrastructures économiques, que 3 Communes soient dotées d’un budget et d’un comité de gestion dédiés à l’entretien des infrastructures de transport urbain. Mieux, dans le cadre du projet, 90 kilomètres de canaux d’évacuation des eaux pluviales doivent être construits dans les zones inondables des villes urbaines bénéficiaires, et 300 agents de l’Administration publique et des collectivités territoriales sont formés aux niveaux central et local. L’Etat dispose de 40 ans pour rembourser le crédit auprès de la Banque mondiale.

Issa SAWADOGO (Collaborateur)

Encadré

Le Projet sera mis en œuvre suivant 5 composantes

Le Projet de mobilité et de développement urbain des villes secondaires (PMDUVS) s’exécutera à travers 5 composantes. Parmi ces composantes figure celle sur les « Services et Infrastructures de mobilité urbaine ». La sous-composante « Services de mobilité urbaine » vise à professionnaliser et organiser les opérateurs de transport urbain à Bobo-Dioulasso, à assister techniquement la SOTRACO et soutenir l›acquisition de bus par le biais d›un Partenariat public-privé (PPP) à Bobo-Dioulasso, à conduire des activités pilotes pour les véhicules à trois roues électriques à Bobo-Dioulasso, et à mettre en œuvre le plan d’actions genre dans le secteur des transports à Bobo-Dioulasso.

La troisième sous-composante « Sécurité routière » va permettre de financer la digitalisation du système de collecte de données et de l’assistance technique pour les études et de réaliser des inspections/audits de sécurité routière et mettre en œuvre les recommandations, y compris en matière de sensibilisation.

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