• Des routes, des centres de santé et des écoles réalisés
• Dans le cadre du Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR)
• Un Projet soutenu par la Banque mondiale
La date du 28 juin 2024 sera à jamais inscrite dans les annales de l’histoire de la région de l’Est. Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est, a abrité la cérémonie d’inauguration des infrastructures réalisées par le Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR). Elle a été présidée par le Capitaine Anderson Médah, représentant le chef de l’Etat, accompagné de 6 membres du gouvernement et du Représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina Faso.
Bilanga, Diabo, Diapangou, Fada et Tibga, dans la région de l’Est, ont bénéficié de ces infrastructures éducatives, sanitaires et routières. Plus de 30 infrastructures éducatives ont été mises aux normes ou nouvellement construites. Dans la santé, ce sont 15 centres qui ont été normalisés et plus de 5 autres nouvellement construits. Des routes ont été revêtues de béton bitumineux, des pistes rurales ont aussi été aménagées. Des marchés et des latrines ont également été réalisés. « La mise aux normes se fait par la construction de nouvelles infrastructures tenant compte des personnes à mobilité réduite », a expliqué Jacob Guiguemdé, Assistant en infrastructures du PUDTR.
30 milliards FCFA investis à Fada N’Gourma
Près de 30 milliards FCFA ont été investis dans la seule Commune de Fada N’Gourma. Ce sont 30 km d’éclairage public solaire et 4 feux tricolores solaires, 47,5 km de canaux d’assainissement et de drainage, 42 km de voiries, dont plus de 30 km revêtus en bitumine ou en pavés et 12 km en terre, et plusieurs ouvrages de franchissement et de bosquets qui ont été réalisés dans la Commune de Fada. A cela s’ajoutent un CSPS, un Centre d’éveil et d’éducation préscolaire, un Centre d’écoute et de transit, un marché, une salle polyvalente de 1.000 places en finition et bien d’autres infrastructures. Aussi, 13 associations de la ville de Fada N’Gourma dont les membres sont estimés à 2.375 personnes, bénéficient d’un accompagnement d’une valeur de plus de 100 millions FCFA pour la réalisation d’activités génératrices de revenus au profit des personnes déplacées internes et des populations hôtes. En 3 ans d’exercice, le PUDTR, selon ses responsables, a créé 2.791 emplois, dont 469 pour les personnes déplacées internes (PDI).
La ville de Fada enregistre un grand nombre de personnes obligées de quitter leurs villages à cause de l’insécurité. Elle compte aujourd’hui plus de 200.000 habitants, alors qu’elle n’en comptait qu’environ 100.000, avant les activités terroristes dans la région. Pour le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubakar Nacanabo, les infrastructures visent à renforcer la résilience de Fada N’Gourma et des populations face à la situation. « Le PUDTR a été pensé par le gouvernement et le Groupe de la Banque mondiale, afin d’aider à faire face à la crise multidimensionnelle que connaît le pays, en général, et la région de l’Est, en particulier », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le Capitaine Anderson Médah, représentant le président du Faso, a souligné que la réalisation de toutes ces infrastructures était une invite aux populations de la région de l’Est à continuer à être résilientes, à encourager et à soutenir les autorités. Le PUDTR prend fin en 2025. Il a été financé par la Banque mondiale. Le Représentant-résident de l’institution de Breton Wood au Burkina Faso, Hamoud Abdel Wedoud Kamil, a réaffirmé l’engagement de la Banque mondiale à poursuivre ses actions et à travailler avec les autorités pour rendre les communautés plus résilientes.
Issa SAWADOGO (Collaborateur)
Encadré
Le PUDTR en bref
Le Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) a débuté ses activités en 2021. D’un budget global de 260.150.000.000 FCFA, le PUDTR est soutenu par la Banque mondiale. Il est chargé de la réalisation d’infrastructures sanitaires, éducatives, routières et du soutien des associations dans la création des activités génératrices de revenus dans 30 Communes réparties dans 4 régions qui accueillent des personnes déplacées internes. Le PUDTR enregistre un fort taux d’exécution des activités inscrites dans son cahier de charges. Il poursuit un objectif décliné en 3 sous-objectifs. Le premier est d’améliorer les services sociaux de base, à travers la réalisation des infrastructures et la capacité des populations, afin qu’elles puissent avoir accès à ces infrastructures. Le 2e sous-objectif est d’améliorer la connectivité physique à travers les routes, mais également la connectivité virtuelle à travers l’amélioration de l’accès aux technologies de l’information et de la communication, afin de permettre aux populations de pouvoir profiter des opportunités communales qui se présentent. Le 3e est le développement des activités économiques pour permettre le développement local et l’autonomisation des jeunes et des femmes, à travers la mise en place d’activités génératrices de revenus.o