Les députés ont adopté, le 27 juin 2024, à l’unanimité, la loi modifiant les précédentes législations sur la privatisation des entreprises publiques. Cette décision retire désormais de la liste des Sociétés à privatiser le Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB), le Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) et la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY). Cet acte législatif fait suite à la décision prise le 25 avril 2024, par le gouvernement en Conseil des ministres. L’Exécutif avait fait ce retrait définitif par le fait que cette mesure vise à renforcer le contrôle étatique sur les secteurs stratégiques dans un contexte de crises sécuritaire et humanitaire. En rappel, le CCVA, initialement prévu pour une privatisation progressive, restera sous le contrôle de l’État, après l’évaluation de l’entreprise et le rachat des parts de la Société Burkina Contrôle SA, qui possède à ce jour 51% du capital de la structure. Après ce rachat, l’État possèdera 100% du capital du CCVA, contre 49% à ce jour. Le BUMIGEB, confronté à des dettes fiscales, ne sera pas privatisé, et la SONABHY, considérée comme un instrument de souveraineté pour l’approvisionnement du Burkina Faso en hydrocarbures, restera également sous contrôle étatique.