• Avec un taux de mise en œuvre de 86,2%
• Contre un taux de 83,2% en 2022
• 131 réformes évaluées en 2023, contre 127 en 2022
Le 28 janvier 2024, le gouvernement burkinabè a annoncé leur retrait de la Communauté des économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), mais demeure toujours membre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), créée le 10 janvier 1994. En tant que pays membre créateur de l’Uemoa, le pays des Hommes intègres bénéficie et continue de bénéficier d’un appui institutionnel pour entreprendre des réformes sectorielles qui vont augmenter la compétitivité de l’économie nationale, d’une part, et d’autre part, d’un financier consistant sur les volets projets et programmes sous-régional pour booster le développement. A la faveur de la 9e revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA, qui a eu lieu le 3 mai 2024, à Ouagadougou, il ressort que le Burkina Faso est un bon élève de l’instance communautaire, en 2023.
Cette rencontre statutaire annuelle a été une bonne aubaine entre le gouvernement burkinabè conduit par le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubakar Nacanabo, assisté de plusieurs membres du gouvernement, et la délégation de l’UEMOA de passer en revue toutes les réformes programmées au Burkina Faso, en 2023, celles qui ont pu être mises en œuvre et ce qui reste à faire en termes d’efforts. A l’issue de l’évaluation, il ressort qu’en 2023, le Burkina Faso a consolidé sa performance avec un taux très satisfaisant de mise en œuvre des réformes de 86,2%, contre 83,2% en 2022. Cette évaluation a porté sur 131 réformes, contre 127 en 2022.
De façon concrète, le président de la Commission de l’Uemoa, Abdoulaye Diop, a relevé que l’Etat burkinabè avait été soumis à l’évaluation sur trois composantes que sont : (la gouvernance économique, le marché commun et les réformes sectorielles). Le Sénégalais à la tête de l’institution communautaire note la progression notable du Burkina Faso, avec un taux de mise en œuvre de plus de 80% des réformes.
Mieux, le président de la Commission de l’UEMOA s’est dit satisfait de l’engagement des autorités burkinabè, tout en saluant la progression du Burkina au niveau des réformes sectorielles, ce qui dénote de la volonté de faire avancer l’économie en termes de développement de la production nationale. De l’avis du ministre Aboubakar Nacanabo, le gouvernement burkinabè s’est engagé à implémenter les autres réformes qui vont permettre de renforcer la croissance économique, de lutter contre la pauvreté et d’assurer l’intégration économique des Etats membres de l’Union.
Synthèse de Ambéternifa Crépin SOMDA
Encadré
Le Burkina Faso bénéficie des financements conséquents de l’UEMOA
Dans le cadre des projets financés par l’Uemoa, le Burkina Faso a bénéficié, en 2019, d’un financement des projets du plan directeur de l’aménagement des Corridors pour l’anneau de croissance en Afrique de l’Ouest (CACAO). C’est ainsi que sur 27 projets qui nécessitent un financement de plus de 2.810 milliards FCFA, le gouvernement burkinabè a obtenu plus de 995 milliards FCFA au profit des projets jugés hautement prioritaires pour le pays : l’agriculture, l’énergie, les routes et infrastructures, les transports, l’industrie et le commerce. L’UEMOA, avec ses partenaires techniques et financiers, va financer les projets de la Stratégie de développement de pôles énergétiques (SDPE) et du Programme régional de développement de l’économie numérique (PRDEN) dont « le coût global de la SDPE est estimé à 14.846 milliards FCFA. En rappel, le PRDEN visait à renforcer et développer les infrastructures des réseaux de transport pour accélérer et généraliser l’interconnexion de tous les pays de la sous-région et la SDPE visait à renforcer et développer la production d’électricité en qualité et en quantité suffisante et à moindre coût pour l’ensemble des acteurs économiques.
Encadré
Connaissance avec les mécanismes de l’UEMOA
L a revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA, qui a lieu tous les deux ans, après une revue technique, a été décidée par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union, le 24 octobre 2013. Elle constitue un dispositif institutionnel de suivi permettant l’harmonisation des législations nationales, la coordination des politiques sectorielles nationales et la bonne exécution des politiques, programmes et projets communautaires. Elle permet également d’améliorer significativement la compétitivité et l’attractivité de l’Union et partant, le potentiel de croissance économique nécessaire à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté.