- Pour cultiver la solidarité et le vivre ensemble
- Une initiative « très salutaire » selon des bénéficiaires
- En attendant une relance de la ligne Ouaga-Abidjan
Pendant que les mois du jeûne musulman et du carême chrétien battent leur plein, l’occasion est idéale pour les uns d’exprimer leur solidarité envers les autres. C’est d’ailleurs une recommandation prophétique, selon les Saintes Ecritures. La Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL) n’entend pas rester en marge de cette solidarité. Jeudi 27 mars 2024, elle a offert des kits de repas pour la rupture du jeûne de commerçants riverains de sa gare de Ouagadougou. Il s’agissait de la troisième édition de « Restau du jeûne », un événement organisé chaque année par SITARAIL à l’occasion du jeûne. Pour cette année, 500 kits de repas ont été mis à la disposition des bénéficiaires.
Pour cette troisième édition, ce fut un après-midi convivial où on pouvait compter sur la présence de plusieurs centaines de personnes, chrétiens comme musulmans, qui ont pris congé de leurs étals le temps de partager ce moment voulu par la direction de la Société.
Pour le représentant de SITARAIL au Burkina, Sibnoaga Alexis Ouédraogo, ce geste poursuit l’objectif de cultiver la solidarité et le vivre ensemble, notamment entre la Société et la communauté ferroviaire. « Le chemin de fer est une activité qui réunit du monde. De nombreuses personnes gravitent autour de nos gares et nous vivons ensemble tous les jours. Conformément à ce que les autorités ont demandé, il faut que les Burkinabè cultivent le vivre ensemble. Et ce sont des activités de ce genre qui permettent de rappeler la nécessité de ce vivre ensemble et d’être solidaires à certaines occasions comme les mois de carême », a indiqué Alexis Ouédraogo.
Le coordonnateur des riverains de la gare, Daouda Ilboudo, a jugé l’initiative de SITARAIL « très salutaire ». Pour lui, le mérite revient en premier lieu au représentant de la Société au Burkina. « Nous lui sommes reconnaissants d’autant plus que dès son installation, il a ouvert ses portes aux associations riveraines. A chaque fois qu’on le sollicite il est là et on discute de long en large du développement du chemin de fer », a, en effet, confié Monsieur Ilboudo. Maïmouna Ouédraogo, riveraine de la gare, s’est réjouie, elle aussi, du geste de SITARAIL. « Cela fait trois ans que nous communions autour d’un repas à chaque mois de jeûne. C’est une preuve de bon vivre ensemble », se convainc-t-elle.
A en croire le représentant de SITARAIL au Burkina, « Restau du jeûne » est un événement appelé à prendre de l’ampleur. « Nous allons travailler à pérenniser cette activité à laquelle beaucoup de riverains ont adhéré », a en effet déclaré Sibnoaga Alexis Ouédraogo.
Béranger Kabré (Collaborateur)
Encadré
De la patience pour la relance de la ligne Ouaga-Abidjan,
La 3e édition de Restau du jeûne intervient quelques mois après la remise sur rail du train voyageur de SITARAIL, longtemps resté sur cale. Depuis cette reprise, le train limite son trajet à la frontière avec la Côte d’Ivoire alors que de nombreux commerçants nourrissent l’espoir de voir le train, notamment celui du transport des marchandises, siffler jusqu’à Abidjan comme de par le passé. « Restau du jeûne » fut l’occasion pour le représentant de la Société au Burkina de réagir par rapport à cette situation : « Nous sommes conscients que le train voyageur est l’outil principal de travail pour de nombreux commerçants et qu’ils en tirent leurs subsides. Mais il faut dire que nous sommes confrontés à une réalité qui est que pour le moment nous ne pouvons pas amener le train en Côte d’Ivoire pour des raisons de décision de l’autorité ivoirienne », a expliqué Sibnoaga Alexis Ouédraogo. Et de lancer cet appel à l’endroit des commerçants : « nous vous demandons donc d’être patients et de nous accompagner dans ce que nous faisons déjà avec le train voyageur, c’est-à-dire le train interne et on espère que d’ici là il va pouvoir réaliser de nouveau la liaison Abidjan-Ouagadougou pour le bonheur de tous ».
