• Ateliers hors de Ouagadougou : 3 milliards FCFA sur le budget de l’Etat
La délocalisation des ateliers hors de Ouagadougou est une tradition de l’administration publique burkinabè.
Cette pratique, dans son esprit, est louable, car elle permet le développement de l’économie locale des villes qui accueillent à un temps record, des centaines de travailleurs. Ceux-ci, pendant leurs séjours, permettant aux commerçants, aux hôteliers, aux transporteurs, etc., de faire de bonnes recettes.
Sauf que cette délocalisation a d’énormes répercussions sur le budget de l’Etat. Le rapport général d’activités 2022 de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC), présenté le 11 mars 2024, au Premier ministre, Dr Apollinaire Kyelem de Tambèla, révèle que la délocalisation des ateliers est assortie des dépenses de 3 milliards FCFA.
Le rapport a concerné la gestion financière et comptable, exercice 2022, de 21 ministères et institutions et couvert les exercices budgétaires 2020 et 2021.
• 284 salles de classes, 3 bâtiments administratifs et 18 complexes scolaires réalisés en 2023
A la date du 31 décembre 2023, le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective (MEFP) a permis la réalisation d’infrastructures socioéconomiques au profit des populations, notamment, 284 salles de classes ; 3 bâtiments administratifs et 18 complexes scolaires. 402 charrues et charrettes, 700 animaux d’élevage, plus de mille tonnes d’engrais et 121 tonnes de semences céréalières ont été mis à la disposition de personnes déplacées internes et de leurs hôtes vulnérables.
Ces statistiques découlent des 14 projets et programmes mis en œuvre en 2023, soit un taux d’exécution physique de 78,46%, contre 68,34% en 2022, et un taux d’exécution financière de 73,67%, contre 52,9% en 2022, traduisant ainsi une nette amélioration des performances. En rappel, la première revue 2024 des projets et programmes de développement (PPD) sous tutelle du ministère a eu lieu le 13 mars 2024, à Ouagadougou.
• Financement au Fasso : la BOAD de retour avec une enveloppe de 59 milliards FCFA
Le 4 mars 2024, le Conseil d’administration de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) s’est réuni. Et pour sa 140e session ordinaire, elle a approuvé 10 nouvelles opérations pour un montant global de 238,5 milliards FCFA. Pour cette session, le Burkina Faso a obtenu des prêts pour le financement partiel de 3 projets.
Un retour pour le pays qui n’avait pas obtenu de financement de projet depuis la 136e session de la Banque, en juin 2023.
La première campagne cotonnière 2023-2024 au Burkina Faso. Ce financement contribuera à l’achat et à la transformation d’environ 427.500 tonnes de coton graine en coton fibre au titre de la campagne 2023-2024. Montant de l’opération : 15 milliards FCFA
Le deuxième est un projet d’urgence de production d’engrais minéraux au Burkina Faso.
Il vise l’acquisition de matières premières, en vue de la production de 29.000 tonnes d’engrais minéraux et le renforcement des capacités logistiques de la Société d’exploitation des phosphates du Burkina (SEPB).
Le projet, une fois mis en œuvre, contribuera à l’amélioration de la productivité et de la production agricole, et facilitera l’accès des petits producteurs aux engrais de qualité à des prix compétitifs. Montant de l’opération: 14 milliards FCFA.
Et le dernier porte sur l’élargissement et la modernisation de la RN4, section «intersection RD152 – intersection RD40», y compris la voie d’accès à l’Université Thomas Sankara, au Burkina Faso.
Le projet permettra d’améliorer la mobilité sur le tronçon urbain de la RN4 en réduisant le temps de parcours de 50%, soit d’environ 50mn à 25 mn.
Le nombre d’accidents de la route et le coût d’exploitation des véhicules seront également considérablement réduits. Montant de l’opération: 30 milliards FCFA.
Coût total des prêts de financement, 59 milliards FCFA.