• La crise résolue entre promoteurs de Sank Money
• Les actions sont désormais à Boureima Nanema
• Sank Money a continué d’étendre son réseau
Fin de guerre à la tête de Sank Money. Les deux parties, Jules Kadher Kaboré et Boureima Nanema, ont annoncé, ce mercredi 6 mars 2024, au cours d’une conférence de presse, avoir enterré la hache de guerre. « On a décidé de s’entendre, parce que nous sommes tous des jeunes burkinabè, nous devons être des exemples pour les générations futures (…). Nous nous sommes dit que Sank, c’est pour la jeunesse burkinabè. Si nous ne nous entendons pas, les générations futures ne s’entendront pas également », a dit Dramane Kiendrebéogo, cofondateur de Sank Business, aujourd’hui Sank Money. Née aux lendemains de la signature de l’accord en 2020 entre les cofondateurs de la société et Boureima Nanema, la crise avait fini par porter un coup dur à l’image et au fonctionnement de la société. « L’incompréhension était née du respect de certaines dates. C’est ce qui avait poussé certains à en parler dans les médias et à travers certains canaux », a expliqué Dramane Kiendrebéogo.
Après de longues discussions, les deux parties sont parvenues à une entente, parce qu’ils veulent demeurer des exemples pour les jeunes. « Il y a des jeunes qui ont peur de se lancer dans l’entrepreneuriat, parce qu’ils se disent que ceux qui en ont un peu mangent les plus petits. Mais il faut comprendre que tout n’est pas négatif, dans une famille, il y a toujours des querelles mais à la fin, on trouve des solutions adéquates et on essaie d’ouvrir d’autres portes et changer des choses. Seuls les inconscients se bagarrent pour l’éternité », a-t-il ajouté.
Pour Sada Zougmoré, Directeur général de Sank Money, la paix est désormais retrouvée. « Il n’y a plus d’incompréhension entre nous. Nous avons décidé de nous entendre. Le 1er mars 2024, nous avons signé notre accord d’entente. Nous l’avons fait parce que Sank Money est 100% burkinabè. Sank Money appartient déjà au peuple burkinabè », a rassuré le patron de Sank Money.
L’accord, selon les conférenciers, donne toutes les parts à Boureima Nanema. Jules Kadher Kaboré et son associé, Dramane Kiendrebéogo, se sont également engagés à ne pas faire de la concurrence à Sank Money et à son nouveau patron. « Nous n’allons pas faire la concurrence à Sank Money. C’est aussi notre engagement », a soutenu Dramane Kiendrebéogo.
Sank Money, société de droit burkinabè, a été portée sur les fonts baptismaux par de jeunes burkinabè. Elle compte aujourd’hui 600.000 utilisateurs et emploie 5.000 jeunes. Société de transfert mobile d’argent, Sank Money va bientôt, selon ses promoteurs, offrir des solutions de paiement des factures Sonabel et ONEA. Elle va aussi continuer à étendre son réseau à l’intérieur du pays par l’ouverture d’agences. o
Issa SAWADOGO (Collaborateur)