• Pour 3.019 milliards FCFA de recettes
• Et 3.694 milliards FCFA de dépenses
• Sécurité et défense représentent 29,49%, en 2024
Le Budget de l’Etat exercice 2024 se chiffre à 3 019.118.770.000 FCFA en recettes et à 3 694.594.012.000 FCFA en dépenses. De ce budget, il se dégage un déficit budgétaire de 675.475.242 milliards FCFA. Ledit budget 2024 a été adopté, le 15 décembre 2023, à Ouagadougou.
Le budget 2024 se décline de la façon suivante : les ressources propres ordinaires se chiffrent à 2 791.794.830.000 FCFA et les ressources extraordinaires à 227.323.940.000 FCFA. Le total général des ressources est de 3 019.118.770.000 FCFA. Le total général des dépenses est à 3 694.594.012.000 FCFA. Il se décompose de la sorte : dépenses courantes : 2 282.106.894.000 FCFA, dépenses en capital : 1 412.487.118.000 FCFA, et l’épargne budgétaire se chiffre à 509.687.936.000 FCFA. Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubakar Nacanabo, qui a défendu le Budget de l’Etat au nom du gouvernement de transition, dit noter une amélioration des recettes de 387,8 milliards FCFA par rapport à la Loi de finances rectificative (LFI) 2023, malgré le contexte qui prévaut. Selon lui, cet accroissement est le fruit des efforts des différentes régies de recettes. Quant aux dépenses, elles ont augmenté de 458,7 milliards FCFA par rapport à 2023. Il est à noter également l’amélioration des principaux soldes caractéristiques, à l’exception du déficit global. En effet, l’épargne budgétaire se chiffre à 509,7 milliards FCFA, en 2024, contre 273,1 milliards FCFA en 2023, correspondant à une amélioration de 236,6 milliards FCFA. Le ratio solde budgétaire sur PIB nominal se chiffre à 4,6%, contre 4,8 en 2023. Quant au ratio des recettes fiscales rapportées aux dépenses de personnel, il passe de 49,95% en 2023 à 47,55% en 2024. Des efforts ont été faits pour répondre aux besoins d’investissement croissants des acteurs, ce qui fait passer les dépenses d’investissement sur ressources propres de 696 milliards FCFA en 2023 à 1017,6 milliards FCFA en 2024, avec pour corollaire une dégradation du déficit global de 70,9 milliards FCFA.
Restaurer l’intégrité du territoire
Pour le ministre, le budget 2024 va permettre au gouvernement de transition de financer durablement le développement du pays. Mais surtout restaurer l’intégrité du territoire et gérer la crise humanitaire. Pour montrer toute sa détermination à rendre ces objectifs réalistes, le gouvernement a sollicité, auprès des députés, une hausse conséquente des allocations budgétaires au profit des secteurs stratégiques. C’est tout naturellement que la part du Budget de l’Etat allouée aux secteurs de la défense et de la sécurité est passée de 12,49% en 2016 à 20,27% en 2022, puis à 28,42% en 2023 pour se situer à 29,49% en 2024.
Santé, mettre fin aux évacuations sanitaires
Dr Aboubakar Nacanabo a martelé qu’une attention particulière avait également été accordée aux secteurs sociaux tels que la santé, l’éducation et le développement rural. Il révèle que la part du Budget de l’Etat hors financement extérieur, allouée au secteur de la santé, ressort à 11,90% en valeur relative, soient 330,6 milliards FCFA en valeur nominale, en 2024. Au titre de ce département, les efforts du gouvernement seront orientés vers le renforcement des plateaux techniques des principales formations sanitaires pour une plus grande efficacité des soins de santé. L’objectif, à moyen terme, est d’infléchir la facture annuelle des évacuations sanitaires à l’extérieur et également à l’intérieur par un maillage progressif des centres de référence en équipements spécifiques.
Education (globale), plus de 700 milliards FCFA
Le secteur de l’éducation regroupant le préscolaire, le primaire, le secondaire, le supérieur, la formation professionnelle et technique, quant à lui, absorbe 26,26% des prévisions budgétaires de 2024 hors financement extérieur, soient 729,6 milliards FCFA, contre 689,5 milliards FCFA en 2023, correspondant à une hausse de 40,1 milliards FCFA. Au regard du caractère prioritaire et sensible de ce secteur, les efforts ont été faits, afin de permettre une couverture appréciable des besoins prioritaires pour un bon déroulement des activités académiques.
Monde rural, plus de 130 milliards FCFA
Le secteur du développement rural, composé du ministère en charge de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, et celui de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement bénéficient d’une allocation budgétaire de 137,7 milliards FCFA, en 2024, correspondant à une part relative d’environ 5,0%, soit une hausse de 21,3 milliards FCFA par rapport aux allocations de 2023, qui étaient de 116,4 milliards FCFA. Les projets prioritaires de ces secteurs, à savoir les intrants agricoles, l’aménagement de nouveaux bas-fonds, les équipements de transformation à prix subventionnés au profit des femmes et des personnes déplacées internes (PDI), la couverture vaccinale des animaux, la réalisation d’infrastructures hydrauliques, l’assainissement et l’évacuation des eaux usées et excréta, l’accompagnement du corps des Eaux et Forêts, ont fait l’objet d’attention particulière, en vue de permettre leur déroulement normal.
Humanitaire, près de 50 milliards FCFA
En lien avec la crise sécuritaire, le domaine de l’humanitaire a bénéficié d’un montant de 49,9 milliards FCFA, en 2024, représentant 1,8% du Budget de l’Etat, contre 48,6 milliards FCFA, en 2023.o
Ambéternifa Crépin SOMDA
Encadré
Quelle est la contribution des 3 régies de recettes ?
-Direction générale des Impôts (DGI) : 1.565.225.601.000 FCFA
-Direction générale des Douanes (DGD) : 1.106. 200.000.000 FCFA
-Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP) : 245.369.229.000 FCFA .
Encadré 2
Contribution des régies de recettes au Fonds de soutien patriotique, en 2024
DGI : 75 milliards FCFA
DGD : 12 milliards FCFA
DGTCP : 13 milliards FCFA.