Du 2 au 7 novembre 2023, trois villes du Burkina, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Ziniaré, abritent la première édition de la Semaine du cinéma chinois. L’évènement est co-organisé par le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) et l’Ambassade de Chine au Burkina.
A Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture de l’événement, le 2 novembre, a été marquée par la présence de plusieurs personnalités, dont le ministre burkinabè de la Communication, des arts et du tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina, Lu Shan et le délégué général du Fespaco, Moussa Alex Sawadogo.
Cette toute première Semaine du cinéma chinois se tient sous le thème : « Burkina Faso et République Populaire de Chine : les enjeux d’une coopération cinématographique et audiovisuelle». Son objectif est sans détour : il s’agit de promouvoir le cinéma chinois au Burkina. Pendant une semaine, les trois villes abriteront différentes projections de films
A travers cette Semaine, l’occasion est donnée aux festivaliers de découvrir et d’apprécier le 7e art chinois. En lever de rideau, le long-métrage, Kung-Fu Yoga a tenu en haleine les cinéphiles du jour. Ce film, sorti en 2017, se veut une somme de comédie, d’art et de connaissance du monde. Une œuvre de belle facture avec la participation de grands noms, dont le célèbre acteur Jackie Chan.
Pour l’ambassadeur Lu Shan, la Semaine du cinéma chinois est une opportunité de renforcer la coopération culturelle entre son pays et le Burkina Faso. « Nous encourageons les cinéastes des deux pays à renforcer les échanges, et d’explorer les pistes de la coopération, et à promouvoir auprès du grand public d’excellents films chinois et burkinabè au cours de cette Semaine », a déclaré le diplomate.
Mais, la semaine du cinéma chinois, ce n’est pas que l’aspect artistique. En effet, pour le ministre burkinabè de la Culture, cette Semaine représente plus, surtout dans le contexte national burkinabè : « Le cinéma est bien plus qu’un simple divertissement. Il est un puissant outil de sensibilisation et de lutte contre l’insécurité qui touche nos populations. À travers des histoires captivantes, le cinéma nous permet de prendre conscience des défis auxquels nous sommes confrontés et nous inspire à agir pour un avenir meilleur », a, en effet, souligné Jean Emmanuel Ouédraogo. Et ce n’est pas tout, le ministre de la Culture y voit « un potentiel à la fois social et économique », tant, « le cinéma est facteur de création d’emplois et de développement de nos économies».
Par ailleurs, la Semaine du cinéma chinois se veut le symbole d’une amitié en marche entre deux pays. « La coopération sino-africaine dans le domaine du cinéma est un exemple éloquent de l’amitié solide qui unit les deux nations », a indiqué pour sa part Jean Emmanuel Ouédraogo. Et d’ajouter que cette Semaine du cinéma chinois est « une occasion unique de renforcer les liens entre les deux pays, de partager nos cultures et de promouvoir la diversité ». C’est pour tout cela que le diplomate Lu Shan a salué cette initiative qui, pour lui, vient renforcer tout court l’axe Ouagadougou-Pékin.
Par Béranger Kabré (collaborateur)
Encadré : bref aperçu sur le cinéma chinois
D’après le site en ligne Géographie en mouvement, l’industrie cinématographique chinoise est devenue l’une des plus puissantes au monde. Fin 2020, toujours selon ce site, la Chine comptait 75 581 salles de cinéma, soit environ 5,4 salles pour 100 000.Et chaque jour, plus de seize nouveaux écrans ouvrent dans le pays malgré le ralentissement de l’économie mondiale du cinéma suite à la crise sanitaire.