• A l’occasion de la troisième édition des concertations sur la paix, la sécurité
• Et le développement dans les zones frontalières de l’UEMOA
• Une initiative de la Commission de l’UEMOA et de MISAHEL
Depuis quelques années, la sous-région ouest-africaine est traversée par une crise sécuritaire. Parmi les raisons qui nourrissent cette situation, il y a le chômage des jeunes et l’insuffisance de la valorisation des ressources locales. Le secteur privé apparaît comme un acteur primordial dans la recherche de solutions. Afin d’approfondir les réflexions sur son rôle en la matière, la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a organisé la troisième édition des concertations sur la paix, la sécurité et le développement dans les zones frontalières de l’Union. C’était du 19 au 21 septembre 2023, à Ouagadougou.
Après Sikasso (Mali), en 2019, et Korhogo (Côte d’Ivoire), en 2021, c’est au tour du Burkina Faso d’abriter la troisième édition de cette conférence. Elle se tient sous le thème : « Contribution du secteur privé à la construction et à la consolidation de la paix, de la sécurité et du développement dans les zones transfrontalières ». Elle est organisée par la Commission de l’UEMOA, en collaboration avec la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL).
Selon le président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop, cette rencontre permettra aux participants de mettre en exergue le rôle des entreprises et la place des investisseurs dans la création des conditions de stabilité pour un développement effectif des espaces frontaliers et transfrontaliers. Pour lui, avec un soutien approprié, le secteur privé peut contribuer à la paix et à la sécurité dans ces zones. « Nous avons pensé qu’il peut aider dans l’identification de projets, au financement, au développement de la production et à la création d’emplois dans ces zones », a-t-il indiqué.
Cette rencontre qui constitue un cadre d’échanges a réuni, notamment, les représentants des Etats membres de l’Union, les élus locaux, les responsables d’organisations faîtières des espaces intégrés, les autorités religieuses et coutumières des zones frontalières, les associations de jeunes, de femmes, ainsi que les partenaires techniques et financiers. Au cours de ces trois jours de travaux, ils ont réfléchi sur la thématique centrale de la rencontre, à travers des sous-thèmes appliqués aux zones frontalières. Il s’agit de : « Le commerce comme levier de développement économique et de stabilité des jeunes », « L’exploitation des ressources minières et l’employabilité des jeunes » et « L’économie numérique, facteur de développement ». Ils porteront également leur réflexion sur le développement de l’agriculture durable, l’agro-industrie et l’élevage. A l’issue des travaux, ils formuleront des recommandations concrètes, afin d’aider les populations des zones frontalières à se stabiliser.
Pour le vice-président de la Chambre consulaire régionale de l’UEMOA (CCR-UEMOA), Adama Ouédraogo, le secteur privé a un rôle important à jouer dans la stabilisation et la sécurisation des zones vulnérables. Ces zones, ajoute-t-il, recèlent de grandes potentialités de développement qu’il faut stabiliser économiquement et y apporter un développement pérenne.
Cette rencontre était placée sous la présidence du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Emile Zerbo. Il a été représenté par son Directeur de cabinet, Bertrand Toé.
Le représentant du gouvernement burkinabè salue à sa juste valeur l’initiative de cette rencontre, en ce sens qu’elle permet de réfléchir sur les solutions pour la promotion de la paix, la sécurité et le développement dans les pays de l’UEMOA. Il a assuré de l’accompagnement des gouvernements de l’Union pour la mise en œuvre des recommandations qui sortiront de ces échanges.
T.A
Encadré
L’objectif de la MISAHEL
La Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) est présente au Mali depuis août 2013. Elle y est engagée dans le processus de sortie de crise dans ce pays et aussi dans la consolidation de la paix et la prévention des conflits dans la région du Sahel. Elle appuie, à cet effet, les organisations de la société civile qui s’occupent essentiellement des droits de l’Homme, des projets d’insertion économique et de lutte.