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Sécurité et santé au travail: un Forum national pour redynamiser les CSST au Burkina

• Dégager des perspectives d’amélioration

• Rappeler le cadre juridique des CSST

• Proposer des critères de fonctionnalité et de performance des CSST

Le Directeur général de la CNSS, président du comité d’organisation du forum, Dr Hermann Yacouba Nacanabo. (Ph: Yvan SAMA)

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a organisé du  22  au 23 juin 2023, à Ouagadougou, un Forum national sur les Comités de sécurité et santé au travail (CSST). Première édition, ce forum se tient sous le thème : « Comités de sécurité et santé au travail (CSST) : quelles contributions pour une prévention effective des risques professionnels ? ». L’objectif de ce forum est de mener une réflexion sur les stratégies mises en place pour permettre aux CSST de jouer leur partition en tant qu’organe central de prévention au sein des entreprises.

Les risques professionnels constituent une préoccupation majeure au Burkina. En 2021, la Caisse nationale de sécurité sociale a enregistré 1.334 accidents du travail et de maladies professionnelles qui ont occasionné, au titre de leur réparation, plus d’un milliard de franc CFA (1.025.338.050 FCFA). Ainsi, les comités de sécurité et santé au travail (CSST) ont été institués, en vue d’améliorer les conditions de travail dans les entreprises et réduire les accidents de travail et les maladies professionnelles.

Cependant, ces organes d’amélioration des conditions de travail nécessitent d’être revisités, afin de les redynamiser pour qu’ils jouent effectivement leur rôle tel que prévu par la loi, d’où l’organisation de ce premier Forum national.

Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, patron de la cérémonie d’ouverture du forum. (Ph: Yvan SAMA)

Selon le Directeur général de la CNSS, président du comité d’organisation, Dr Hermann Yacouba Nacanabo, « ce forum est un cadre privilégié de formation et surtout d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques entre les membres des différents CSST des entreprises de notre pays ».

En effet, il s’est agi d’abord d’analyser la règlementation relative aux Comités de sécurité et santé au travail, ensuite, faire l’état de la mise en place de fonctionnement des CSST dans les entreprises, et enfin, proposer des recommandations. « Nous allons voir si les dispositions légales existent, si les textes d’application qui accompagnent ces CSST sont bons. Aussi, nous allons voir combien d’entreprises ont mis en place des organes, est-ce que ces organes fonctionnent effectivement, comment ils fonctionnent, est-ce qu’ils arrivent à jouer efficacement le rôle qui leur a été conféré par la loi ? Nous allons enfin faire des recommandations pour voir comment accompagner les entreprises qui n’ont pas encore mis en place les CSST de le faire et voir aussi ce que nous pouvons faire pour permettre aux entreprises où ces organes existent de fonctionner efficacement », a expliqué le DG de la CNSS.

Le ministre d’Etat, ministre du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, patron de la cérémonie, a invité les chefs d’entreprises qui ne respectent pas les normes à s’engager résolument dans la noble mission de protection de leurs travailleurs comme une règle professionnelle.

Selon le ministre Bazié, des audits incontournables de promotion de la sécurité et la santé au travail seront faits et pour cela, tous les services techniques en charge de la prévention des risques professionnels sont invités à tout mettre en œuvre pour assurer un encadrement optimal des CSST et renforcer la contribution des CSST à la promotion de la prévention des risques professionnels.

Ernest Abdoulaye Ouédraogo, président du mois de l’Unité d’action syndicale, a notifié que ces assises s’avéraient nécessaires, au regard de l’évolution de l’environnement de travail lié au contexte national et des insuffisances relatives à la protection sociale des travailleurs. « Nous fondons l’espoir que les représentants des travailleurs vont contribuer à promouvoir la prévention des risques professionnels dans les entreprises, même s’il y a déjà une prise en charge, il est encore mieux de prévenir ces risques », a-t-il souhaité.

Pour le représentant du Conseil national du patronat burkinabè, Ismaël Kiswensida Bidiga, la thématique du forum interpelle sur la nécessité de changer de paradigme. C’est donc une invite à une introspection pour relever les difficultés liées au maintien de la sécurité et la santé au travail en entreprise et proposer des alternatives pour une meilleure contribution des CSST en faveur de la prévention effective des risques professionnels.

RS

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