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Relance économique: le gouvernement va «traquer» l’argent

• A travers une mobilisation conséquente des recettes fiscales

• Et une rationalisation des dépenses publiques

• Des infrastructures économiques au profit des investisseurs

Depuis 2015, les Burkinabè sont tenaillés par deux maux que sont l’insécurité et la morosité de l’économie qui ne cesse de s’accentuer. Si les terroristes sont pris en étau depuis l’arrivée au pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré, le 30 septembre 2022, en témoigne une certaine montée en puissance de l’armée burkinabè ces dernières semaines, il reste la relance de l’économie.

Cette dernière équation a trouvé solution dans l’adoption, le 11 avril 2023 par les députés burkinabè, du Plan d’action de stabilisation et de développement (PASD) 2023-2025 estimé à 7 673, 3 milliards FCFA. Un coup d’œil dans le document montre l’engagement du gouvernement de transition à traquer les ressources financières partout où elles se trouvent, d’une part, pour faire la guerre, et d’autre part, relancer l’économie nationale. Une reprise économique qui va sans doute soulager les Burkinabè qui font face à la vie chère.

Informatisation du système des marchés publics

Pour y arriver, le gouvernement de  transition va améliorer la mobilisation des ressources publiques, rationaliser la dépense publique et relancer l’économie. Sur la mobilisation des ressources publiques (voir encadré 1).

Le document mentionne que sur la transparence et la rationalisation de la dépense publique, le Plan prévoit des mesures diligentes pour la rationalisation des achats et de l’utilisation des moyens roulants de l’Etat, l’informatisation du système des marchés publics et la poursuite des réformes du Cadre harmonisé des finances publiques (réforme du budget programme).

Bitumage de 1.500 km de routes et voiries

La relance économique sera soutenue par des infrastructures économiques, notamment, le développement du transport et du désenclavement, l’énergie, l’agro-sylvo-pastoral et l’industrie. Pour ce qui est du développement des infrastructures, l’équipe du Capitaine Ibrahim Traoré compte doter le Burkina Faso de 1 500 km de routes et voiries bitumées, réaliser 4 000 km de nouvelles pistes rurales; poursuivre la construction de l’aéroport de Donsin et accélérer les activités relatives à la construction de la liaison ferroviaire Burkina-Ghana. Le pays des Hommes intègres, trop dépendant de l’énergie, verra la poursuite des travaux de construction des centrales solaires et de renforcement du réseau de transport et de distribution d’électricité. Le secteur agro-sylvo-pastoral, pratiqué par près de 90% des Burkinabè, avec une part conséquente dans l’économie nationale, sera soutenu avec l’aménagement d’au moins 25 000 ha de bas-fonds et de périmètres irrigués.

Les acteurs se verront octroyer des intrants et des équipements à prix subventionnés aux producteurs pour une enveloppe financière d’au moins 87 milliards FCFA , ainsi que le renforcement de la professionnalisation des acteurs des filières agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques.

Un accent sur la sécurité des investissements

Pour consolider le secteur de l’industrie et des services marchands, il est prévu de relancer les travaux d’infrastructures industrielles, avec un accent sur la promotion des centres semi-industriels de transformation du coton, le développement de la recherche des substances stratégiques et énergétiques et la promotion du développement du commerce électronique.

Comme pour rassurer les potentiels investisseurs, le gouvernement affirme que toutes ces actions seront menées tout en déployant un mécanisme de sécurisation des investissements stratégiques sur l’ensemble du territoire national.

Ambéternifa Crépin SOMDA

 

Encadré

En matière de mobilisation des ressources publiques, les principales actions concernent :

– le renforcement des réformes du foncier urbain et rural ;

– le renforcement de l’informatisation de la recette fiscale et de l’interconnexion des bases de données des différentes régies de recettes ;

– la relecture du décret portant sur les taxes et redevances minières ;

– la mobilisation des ressources auprès des partenaires institutionnels et privés.o

Source : Document PASD

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