• Dans un contexte national et international difficile
• Un taux d’exécution physique de 74,91% des activités de 2022
• Une concertation de tous les acteurs pour accomplir leur mission
Les agents du ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques se sont retrouvées dans la journée du 24 avril 2023, pour la première session du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de leur département. Cette séance de travail a été consacrée au bilan de la mise en œuvre des activités du département au titre de l’année 2022, d’une part, et d’autre part, à une réflexion sur le thème « Gouvernance des projets et programmes pour une réelle contribution à la réalisation des missions du ministère: état des lieux et perspectives ».
La campagne 2022/2023 s’est déroulée dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine, qui a entraîné une révision à la baisse des perspectives de croissance de l’économie mondiale. Cette crise géopolitique a exercé des pressions à la hausse sur les prix internationaux de l’énergie et des produits de base. Elle a également entraîné des dysfonctionnements graves des chaînes d’approvisionnement et un renchérissement des prix des facteurs de production agro-pastorale, notamment, de l’engrais. Au plan national, la mise en œuvre des activités en 2022 a été marquée par : l’adoption du plan d’actions de la Transition (PAT) 2022-2025, le 06 mai 2022, et son réajustement en novembre 2022; la persistance des attaques terroristes occasionnant l’inaccessibilité de certaines zones par les services techniques, des déplacements massifs de populations agricoles, ainsi que des abandons de zones et facteurs de production ; les manifestations du changement climatique, dont des inondations, ayant occasionné des pertes de production agro-pastorale ; la perte d’importants effectifs de volaille suite à l’apparition de foyers d’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ou grippe aviaire ; la persistance des attaques parasitaires avec l’apparition d’une nouvelle espèce de Jassides sur les cultures de coton, du gombo, de l’aubergine, etc.
La situation pastorale au cours de la campagne 2022/2023 a été particulièrement marquée par le déficit d’aliments pour le bétail relevé dans plusieurs provinces et les lourdes pertes de volaille du fait de la maladie à grippe aviaire. Le bilan céréalier et alimentaire définitif résultant de la campagne agricole 2022/2023 fait ressortir un déficit brut de 72.387 tonnes de céréales représentant 2% des besoins. L’analyse du taux de couverture des besoins céréaliers a révélé 05 régions déficitaires, 02 régions en équilibre et 06 régions excédentaires. Au total, ce sont 2.195.758 personnes en situation de crise, y compris les PDI, qui ont été identifiées, soit environ 9,9% de la population.
La mise en œuvre du plan de réponse a permis de toucher 2.725.127 personnes vulnérables. Quant au disponible fourrager, il est estimé à 12.888.309 Tonnes de matières sèches (TMS) pour un besoin estimé à 17.433.962 tonnes de matières sèches, soit un taux de couverture des besoins de 74%. L’analyse du bilan fourrager révèle 10 régions déficitaires, 01 région en équilibre et 02 régions excédentaires.
Malgré tout, ce département ministériel a enregistré un taux d’exécution physique annuel de 74,91%, avec un taux d’exécution financière de 76,34%. La réflexion sur le thème de la rencontre qui portait sur la « Gouvernance des projets et programmes pour une réelle contribution à la réalisation des missions du ministère : état des lieux perspectives » a permis d’identifier les difficultés qui entravent la bonne mise en œuvre de nos projets et programmes et de faire des propositions de solutions visant à améliorer leur contribution à la réalisation des missions du ministère.
On peut retenir en termes de recommandations, entre autres, la réflexion pour le retour et la sécurisation des éleveurs transhumants des pays voisins ; la prise en compte et l’implication des services techniques déconcentrés dans la réalisation et le suivi des travaux d’infrastructures ; la mise en place des comités techniques paritaires du ministère ; la prise en compte de la pertinence et de la durabilité des actions dans les critères d’évaluation des performances ; l’étude de la faisabilité de fédérer les fonds des microprojets, des projets et programmes de développement au niveau du Fonds de développement de l’agriculture (FDA) ; l’élaboration, chaque année et pour chaque structure, d’un plan de travail et d’un budget. o
Moumouni SIMPORE