Editorial

Editorial: la sueur et le sang

Partiaga, Commune rurale dans l’Est du pays, a subi la fronde des terroristes la semaine dernière. Aucun bilan officiel. Qu’importe, ce sont des morts de trop. Et cela suscite colère et désolation. Des sentiments bien compréhensibles. Pouvait-on éviter un tel drame ? Peut-être, mais comment ? Une évacuation de toute la Commune, parce que les unités combattantes n’étaient pas en mesure de faire front ?  Bien des questions qui ne trouveront pas de réponses tranchées. Les ressortissants de Partiaga à Ouagadougou ont crié à l’abandon. Attendons les explications de l’Etat-Major pour connaitre la version officielle de ce qui est survenu dans cette localité. Demander de comptes à chaud et jeter l’anathème sur l’armée et le gouvernement ne sont pas pour raffermir la sérénité dans nos rangs.

C’est faire le jeu de l’ennemi, malgré cette douleur légitime.  Il y a eu le drame de Déou et de Oursi puis maintenant, celui de Partiaga. Il y en aura d’autres, parce que c’est dans la nature de cette guerre, qui se nourrit surtout du sang des civils sans armes.

Jusqu’à ce que nos FDS, nos VDP et nos populations soient en capacité de résister à l’ennemi puis de le mettre en déroute. Cela prendra le temps de nos erreurs, dans la sueur et le sang. 

Par Abdoulaye TAO

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