• En lice pour organiser la CAN 2025
• Et la Coupe du monde 2030
Le pari du Maroc pour les 7 années à venir est grand ! Jouer dans la cour des grands et confirmer son statut de grande Nation de football. Le Roi Mohammed VI veut que son pays organise la Coupe d’Afrique 2025 et la Coupe du monde 2030. Il faut dire que le football est quasiment une religion au Maroc ; la démonstration des supporters du Wydad de Casablanca face au club saoudien d’Al Hillal, le 4 février dernier, à Marrakech, illustre bien cette passion débordante des Marocains pour le football.
L’adage dit que celui qui veut aller loin ménage sa monture. Le Maroc a mis les moyens et a bien ficelé sa stratégie. Des marqueteurs sportifs, des lobbyistes expérimentés, bien au parfum des pratiques de la diplomatie sportive, des infrastructures de haut standing et en quantité, les autorités marocaines ont voulu mettre toutes les chances de leur côté. Ici, la Fédération n’est pas une association. C’est quasiment une structure d’Etat : c’est le ministre délégué chargé du budget qui en a les commandes. Ici, l’argent, ce n’est pas ce qui fait défaut ! Le football, c’est une affaire d’Etat ! Le reste, c’est une programmation bien pensée des investissements en infrastructures qui, aujourd’hui, donne un positionnement indiscutable au Maroc en termes de leadership continental. C’est donc sans surprise que des équipes suspendues de l’organisation de matchs officiels à domicile comme le Burkina Faso, élisent domicile au Maroc pour leurs matchs officiels. A ce titre, pour les prochains matchs éliminatoires de la CAN, le Maroc accueillera les oppositions Burkina-Togo, Gambie-Mali et Guinée Bissau-Nigeria.
Lorsque Omar Khyari, conseiller en communication de la Fédération marocaine de football, parle des atouts de son pays pour abriter la Coupe d’Afrique des Nations 2025, c’est avec assurance. Il avance le fait que ça fait longtemps que son pays n’a plus abrité une CAN (1988 était la toute dernière).
Avec six stades homologués, standards CAF, quatre au standard FIFA, des infrastructures routières faites d’autoroute pouvant relier Casablanca à Agadir en 2 heures en TGV, des aéroports dans les principales villes du Maroc. Carlo Ancelloti, l’entraîneur du Real Madrid, présent au Maroc pour la Coupe du monde des clubs, le confirme : « Le Maroc a démontré qu’il aime le football. Les infrastructures sportives sont excellentes, les stades sont très beaux ». Grands stades de Rabat (52.000 places), d’Agadir (42.000 places), de Fès (46.092 places), de Tanger (44.500 places) et de Marrakech (45.240 places), Stades Mohamed V de Casablanca I (67.00 places) et Hassan II de Fès (45000 places), la plateforme est là ! Tombé sous le charme des moyens déployés par le Maroc, un journaliste tanzanien du nom d’Ali Saleh affirme : «La manière je vois les choses, ils ont plus de chance que tout pays africain pour abriter la Coupe du monde, parce qu’il n’est pas uniquement question d’équipements, mais quand tu regardes bien les aéroports, la manière ils sont bien organisés, quand tu regardes les routes, parce que les supporters ont souvent à voyager par la route d’une ville à l’autre, et nous l’avons expérimenté en avion, en bus, nous avons pu constater à quel point ils sont bien organisés et je le dis : un des pays- je ne dirai pas africain mais du monde- qui a la chance d’abriter la Coupe du monde, c’est bien le Maroc, ils peuvent avoir cette chance et ils ont les capacités de bien le faire » ! Le président de la FIFA, Gianni Infantino, est arrivé mardi à Casablanca, pour assister à la Coupe du monde des clubs. Un invité de marque dont le point de vue comptera dans le choix du pays hôte de la Coupe du monde 2030.
Le Maroc veut organiser les Coupes du monde et d’Afrique, il veut en plus les remporter et s’est donné les moyens de ses ambitions.
Correspondance spéciale de Ouézen Louis Oulon, de retour de Fès, Casablanca, Agadir, Tanger et Rabat.