3e édition de la Journée de l’inclusion financière: la contribution du numérique au cœur des échanges

• Les technologies pour élargir l’accessibilité

• Un canal pour distribuer les produits financiers

• Et accompagner la résilience dans ce contexte d’insécurité

«La contribution du numérique pour l’accès du plus grand nombre aux services financiers et produits d’assurances dans un contexte d’insécurité », c’est sur ce thème que s’est tenue la 3^e édition de la Journée de l’inclusion financière (JIF). Elle a été organisée par l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina (APBEF-B), celle des systèmes financiers décentralisés (AP/SFD) et celle des sociétés d’assurance (APSAB). Cette activité avait pour but d’améliorer les connaissances et la compréhension des participants sur les systèmes financiers numériques (SFN), de trouver des solutions et la collaboration adéquate entre les acteurs, afin de garantir l’accès du plus grand nombre aux services financiers et d’assurances dans un contexte d’insécurité. C’était le 22 décembre 2022, à Ouagadougou.

Cette rencontre est un cadre de réflexion et de partage d’expériences, afin d’améliorer l’offre des systèmes financiers numériques (SFN) au Burkina Faso. Elle a connu la participation des acteurs du système financier, de l’assurance, de l’Administration, des sociétés de fintech et des partenaires techniques et financiers. Selon le président de l’APBEF-B, Diakarya Ouattara, cela fait 3 ans que cette rencontre est organisée en synergie par les 3 associations professionnelles du système financier et d’assurance. Cette année, a-t-il poursuivi, nous avons choisi de placer la technologie du numérique en tant qu’outil d’accès aux SFN et aux produits d’assurances. « Pour cela, nous avons fait appel à des experts pour réfléchir ensemble sur les outils nécessaires à la vulgarisation de l’accès de ces services financiers à la majorité des populations du Burkina Faso », a-t-il indiqué.

Selon le Secrétariat permanent pour la promotion de l’inclusion financière (SP-PIF), 39% de la population adulte n’a accès à aucun service financier formel ou informel au niveau national et 46% de la population rurale est totalement exclue, contre 20% en milieu urbain. Pour M. Ouattara, il est de leur devoir de travailler en synergie pour impacter l’inclusion financière au Burkina, en faisant du numérique un canal privilégié de distribution des produits financiers et d’assurances, surtout dans ce contexte d’insécurité qui a vu la fermeture de certaines institutions financières dans certaines régions du pays.Les travaux ont été marqués par des communications, suivies d’échanges. Il s’est agi de présenter l’état des lieux des SFN, d’échanger sur les solutions infrastructurelles et techniques pérennes, ainsi que sur la collaboration entre le secteur financier et les fintechs, pour garantir l’accès du plus grand nombre aux services et produits financiers et d’assurances dans ce contexte d’insécurité. La cérémonie d’ouverture de l’activité était présidée par le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubakar Nacanabo. Il était représenté par Kalidou Ky, chef du département des études, des statistiques et du suivi-évaluation au SP-PIF. Selon lui, l’inclusion financière à d’énormes avantages pour le pays, dans le cadre de  la lutte contre la pauvreté des populations. Au regard de cela, le Burkina Faso s’est doté d’une Stratégie nationale de finance inclusive (SNFI) 2019-2023. Cette stratégie vise à porter à 75% la proportion de la population adulte burkinabè ayant accès et utilisant des produits et services financiers abordables et adaptés d’ici à 2023. A l’issue des travaux, les participants ont formulé des recommandations pour garantir l’accès de la majorité des populations burkinabè aux services financiers grâce au numérique.

TA

Encadré

Les opportunités du numérique

Au Burkina Faso, le développement des SFN constitue à la fois une opportunité et un levier important pour améliorer l’accès des populations aux services financiers. En effet, le taux d’activité via le mobile est passé de 38,8% en 2015 à 69,9% en 2021. Le taux de pénétration mobile est estimé à 101,5% en janvier 2021. o