- Un festival cinématographique pour redonner au berceau du cinéma burkinabè sa renommée
- Un cadre de réflexion pour les acteurs
Bobo-Dioulasso abrité du 6 au 10 décembre 2022, la première édition des Rencontres cinématographiques de Sya. La cérémonie de lancement, placée sous le patronage de M. Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, a été faite ce lundi 05 décembre 2022, à la Maison de la culture Anselme Titiama Sanou. A la dlôture du festival des œuvres ont été primées à travers les trophées des Silures Au total 14 œuvres ont été distinguées par le Jury qui a basé son choix sur : la pertinence du thème, l’esthétique, l’originalité du traitement du film et sa portée universelle.
Pour cette 1re édition, 102 films ont été enregistrés dans toutes les catégories, à savoir le court métrage, le moyen et long métrage, la fiction et le documentaire. 42 ont été retenus et répartis comme suit: 22 films venant de divers pays africains, 11 venus de la diaspora et 9 clips vidéo essentiellement burkinabè. Pour récompenser les meilleurs films, un trophée, dénommé Silure d’or a été décerné au cours de la cérémonie de clôture le 10 décembre 2022.
Cette cérémonie de lancement a été marquée également par la projection d’un film documentaire sur la contribution de Cuba dans l’indépendance de certains pays africains comme l’Afrique du Sud, la Namibie. Le clap de départ de cette 1re édition a été donné par M. Evariste Pooda, représentant le ministre de la Culture. Les Rencontres cinématographiques de Sya, première du genre à Bobo, et fruit de plusieurs années de réflexion, sont une initiative d’un groupe de cinéastes bobolais organisé en association dénommée RECIS. L’objectif des initiateurs est d’organiser chaque année, des rencontres cinématographiques à Bobo, pour la promotion et la diffusion des films africains, en général, et burkinabè, en particulier. Le choix de la ville de Sya pour abriter cet évènement se justifie par le fait qu’à part la Semaine nationale de la culture (SNC), la ville abrite très peu d’évènements culturels de grande envergure, et aucun dans le domaine cinématographique. Donc, à travers l’organisation d’une telle activité, les promoteurs veulent donner à cette ville, berceau du cinéma burkinabè, sa renommée culturelle. Pour cela, il est prévu des projections de films et des animations musicales à l’endroit des populations. Cela est fortement apprécié par les premières autorités du secteur, qui voient en cela un moyen de réveiller chez les Bobolais cet amour pour le cinéma et remettre en marche les salles de ciné. « La redynamisation de l’activité cinématographique ici à Sya sera une opportunité pour mettre en marche les salles de ciné encore fermées ou d’accélérer les projets de réalisation », a laissé entendre M. Pooda.
Pour être en phase avec les réalités actuelles, cette édition a été placée sous le signe de « la production cinématographique dans un contexte de crise sécuritaire ». Thème jugé interpellateur pour les organisateurs, surtout dans cette situation difficile que traverse le Burkina. Pour le président du comité d’organisation, M. Sounkalo Dao, « le cinéma et la culture, facteurs de résilience, peuvent contribuer à des échanges et promouvoir le dialogue, la cohésion sociale et le vivre ensemble ». A cet effet, des colloques et des masters class sont prévus pour réfléchir sur la place et le rôle des acteurs du 7e art dans le défi sécuritaire, étant donné que le cinéma est un outil d’émancipation et de combat. Outre cela, ces rencontres seront un cadre de réflexion sur les grandes problématiques du cinéma burkinabè, de l’écriture à la production, en passant par la distribution et les mécanismes de financement.
Ibrahim GUIRE (Bobo)
Encadré: le Palmarés du CEDIS 2022
A l’issue de ses travaux, le jury proclame ainsi les résultats par catégorie :
- Silure meilleur clips-vidéos : Vent d’espoir de Aline feat. Naël
- Silure du jury meilleurs clips-vidéos du jury : Ma voix de L’Elue
- Silure meilleur film fiction long-métrage de la diaspora : Sleeping negro : 75/100
- Silure du jury film fiction long-métrage de la diaspora : Opal : 60/100
- Silure du meilleur film documentaire long-métrage de la diaspora : La vie de ma mère : 63,50/100
- Silure du jury documentaire long-métrage de la diaspora : Un tirailleur et son village : 58,25/100
- Silure du meilleur film court-métrage de la diaspora : La Reine Kayanm : 40/100
- Silure du jury court-métrage de la diaspora : Cuba in Africa : 65/100
- Silure du meilleur film court métrage Afrique : En route : 63,25/100
- Silure du jury court métrage Afrique : Bogolan : 62, 75
- Silure du meilleur film documentaire long-métrage : Les Scarifiés : 71, 25
- Silure du jury meilleur film documentaire long-métrage : Garderie nocturne : 70,25
- Silure du meilleur film du jury long-métrage de fiction : Tamadjan : 68,75/100
- Silure du jury du long-métrage de fiction : Parcours : 74,5/100
