Après l’ouverture des bureaux de vote et sur la base des données qui sont remontées par ses 500 M-observateurs de 6h à 15h, la CODEL dresse le bilan à mi-parcours ci-après.
De l’ouverture des bureaux de vote
90% des bureaux de vote ont ouvert avant 6 heures 15 mn. On note également que 9% des bureaux ont été ouverts avant 7 heures.
De la présence des membres du bureau de vote et les forces de l’ordre
Dans 98,20% des bureaux de vote observés, les présidents étaient présents. 18 % des présidents des bureaux de vote étaient des femmes. Les forces de l’ordre étaient présentes dans 94,40% des bureaux de vote observés.
Le matériel de vote
Le constat effectué par nos observateurs se présente comme suit :
Le matériel du bureau de vote était au complet au début de la journée dans 70,2% des bureaux de vote.
La liste électorale était affichée dans seulement 26% des bureaux de vote.
Dans 1,4% des bureaux de votes, l’urne n’a pas été confirmée vide avant sa fermeture.
Dans 0,1% des bureaux de votes, l’urne n’a pas été scellée correctement.
Dans 0,1% des bureaux de votes, l’urne n’a pas été placée de manière à être contrôlée.
Dans 3,2% des bureaux de vote, l’isoloir ne garantit pas le secret du vote.
Le respect des procédures de vote
Dans 94% des bureaux de vote, les procédures d’ouverture ont été correctement suivies. De manière plus spécifique, la situation se présente comme suit :
Dans 98% des bureaux de vote, tous les électeurs ont émargé sur la liste des électeurs ;
Dans 100% des bureaux de vote, tous les électeurs n’ont reçu d’un seul bulletin ;
Dans 91% des bureaux de vote, tous les électeurs ont présenté leurs mains vides avant de voter ;
Dans 58,6% des bureaux de vote, les personnes vivant avec un handicap ont été assistées ;
Dans 96,9% des bureaux de vote, les présidents et un membre du bureau de vote ont signé tous les bulletins avant que les électeurs les utilisent pour voter ;
Dans 99,6% des bureaux de vote, tous les électeurs ont trempé leurs doigts dans l’encre indélébile.
Des dysfonctionnements
Quelques dysfonctionnements ont été signalés par nos observateurs. A titre illustratif et en, attendant une analyse exhaustive, on peut citer les cas suivants :
La non disponibilité du matériel électoral dans certains bureaux de vote. C’est par exemple l’absence de listes d’électeurs, d’isoloirs, des procès-verbaux (bureau de vote n°2 Koundouba ; bureau de vote n°1 Zomwefo ; Bureau de vote n° 2 Titao), de bulletins pour les législatives, etc.
La distribution erronée des bulletins de vote pour les législatives. Par exemple à Pama (région de l’Est, province de la Kompienga), plus de 35 électeurs ont voté avec des bulletins de vote destinés à une autre province. Le même problème a été signalé à Houndé, à Bobo Dioulasso et à Kombissiri.
L’absence ou l’arrivée tardive de forces de sécurité dans certains bureaux de vote dans la région du Nord (cas de Mako, Kasseba samo, Zoongo, Zondoma/Gourcy, Tangaye)
Un cas de tentative d’intimidation des électeurs dans un bureau de vote, en l’occurrence à Relwende-centre/bureau de vote 2 de Ouahigouya. L’auteur a été expulsé du centre de vote par les forces de l’ordre.
L’absence des noms de certains électeurs sur la liste électorale.
Les changements opérés dans les bureaux de vote ont désorienté certains électeurs. Par exemple, certains bureaux ont été fusionnés sans que les électeurs n’aient été au préalable informés.
De la situation spécifique des zones frappées par l’insécurité
La CODEL s’inquiète de la situation des zones fragilisées par l’insécurité (9 provinces) où le processus connait des difficultés dans certaines localités. En effet, dans la Tapoa, 224 bureaux de vote ne sont pas ouverts sur un total de 335 bureaux. En outre, aucun bureau n’a ouvert à Tin Akoff dans l’Oudalan. De même, à Liptougou dans la Gnagna, sur un total 42 bureaux de vote, seuls deux bureaux étaient ouverts.
De l’appréciation globale du processus
De manière générale, la CODEL observe que, malgré quelques difficultés observées çà et là, la majorité des bureaux de vote ont ouvert à l’heure et fonctionnent normalement.
La CODEL tient à réitérer son appel à la retenue et à la responsabilité des acteurs afin que le Burkina Faso relève le défi de l’organisation de ce double scrutin.
La CODEL poursuit l’observation des opérations électorales et fera un autre communiqué en fin de journée, en attendant sa déclaration finale prévue mardi 24 novembre 2020.
Fait à Ouagadougou, 22 novembre 2020