Editorial

Tribunal

Après plus d’une année d’instruction et de procédures plus ou moins contestées par les parties, le dossier de la tentative du putsch de septembre 2016 entre dans sa dernière ligne droite, avec l’ouverture officielle du procès ce mardi.
L’autorité judiciaire a pris les dispositions pour que le procès soit public, et elle a eu raison ! Les Burkinabè et une bonne partie de l’opinion internationale veulent connaitre les tenants et les aboutissants de ce coup d’Etat manqué, qualifié de coup d’Etat le plus bête du monde. C’est ainsi un grand moment de l’histoire politique et judiciaire de ce pays qui se joue sous nos yeux. Et, les résistants d’hier qui ont mis en échec cette tentative en attendent des sanctions exemplaires pour que, plus jamais, ce pays ne soit exposé à de telles dérives.
Sanctionner pour l’exemple, oui! mais pas sanctionner juste pour sanctionner ! C’est tout l’enjeu de ce procès lors duquel la justice sera sous les feux de la rampe. Pour elle aussi, ce sera l’épreuve de feu pour démontrer qu’elle a enfin décidé de tourner la page; de se débarrasser des oripeaux d’une justice aux ordres et soumise à la puissance politique; pour être l’Etalon du droit.
Le peuple attend un procès transparent dans lequel les droits des uns et des autres seront respectés; malgré une instruction houleuse. Il faut surtout éviter de le faire passer pour le procès de l’ancien régime: ce n’est ni le lieu ni le moment. Le destin de 84 personnes est entre les mains des juges du tribunal militaire.

Abdoulaye TAO

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