Un des ministres les plus heureux à la conférence de Paris était sans nul doute celui en charge de l’Energie, des Mines et des Carrières. Non seulement, il a pu signer une convention de financement avec le groupe canadien qui mettra en œuvre la centrale à gaz de Zinna, mais la plupart des projets de centrales solaires ont fait l’objet de promesses de financement. A ce niveau, on peut même dire que les investisseurs se bousculent au portillon. Ce sont donc les projets PPP du package du PNDES qui ont le plus de chance d’enclencher le processus de signatures de conventions.
La raison est toute simple. La technologie solaire est désormais entièrement maitrisée, le secteur est très compétitif au Faso, avec des besoins immenses, et surtout il y a un retour sur investissements certain. Reste à définir très rapidement le cadre d’intervention des acteurs privés dans la production et la fourniture de l’énergie dont le pays a besoin pour faire tourner son économie. Le modèle qui se met en place priorise la production par le privé, et la Sonabel conserverait ainsi son monopole dans la distribution. Ce modèle ne sera pas sans conséquence institutionnelle au niveau de la société nationale qui, avec l’appui du gouvernement, devrait donner des garanties d’achat à tous les producteurs. Cela passe par une bonne négociation sur les prix afin qu’à terme l’input d’énergies renouvelables impacte à la baisse les prix de l’électricité. Le Sénégal vient d’annoncer la réduction de 10% du prix de l’électricité, courant mars, grâce à cette approche. Il n’y a donc pas de raison que nous n’y arrivions pas.
Abdoulaye TAO