Cette année, les forces armées nationales fêtent leur 56e anniversaire. Cette commémoration est placée sous le signe du défi sécuritaire et du développement économique. Un thème qui colle à l’actualité d’un Burkina à la recherche d’un second souffle pour relancer son économie, après la parenthèse de l’insurrection et du coup d’Etat manqué. Le pays a besoin de paix, de stabilité politique et sociale pour mettre en œuvre les réformes nécessaires à cette relance de l’économie qui devient urgente. L’insécurité au nord devient une contrainte importante, et il faut la gérer convenablement afin de ne pas plomber les initiatives en cours du gouvernement. L’argent n’aime pas le bruit, les investisseurs non plus. C’est pour cela que traiter la menace terroriste reste une priorité. D’elle dépend en partie le succès des actions que le gouvernement entend dérouler, et surtout ramener la confiance.
En première ligne, les forces de défense et de sécurité le seront encore pour longtemps. Elles ne se battent plus pour des intérêts claniques, mais pour la patrie, depuis qu’elles ce sont taillé le costume d’armée républicaine. Elles ont besoin du soutien des populations et surtout du gouvernement, en termes de moyens d’intervention et de renseignements, pour quitter cette posture de la victime (des assauts), pour une posture plus offensive. Ainsi, l’on rassurera les populations, et la troupe aura de quoi venger ses camarades. Le tribut des harcèlements à nos frontières est déjà assez lourd. Il faut trouver le moyen d’arrêter les frais.
Par Abdoulaye TAO